En 2018 pour la 17e année à Montréal

La manifestation du 8 mars organisée par Femmes de diverses origines! (See English below

Credit-J-M LabrieDes centaines de femmes et leurs alliés se sont rassemblées – des groupes, organisations, individue.s – sous la neige qui tombait jeudi soir le 8 mars, en réponse à l’appel des Femmes de diverses origines : Femmes Debout! Unissons-Nous Contre le Capitalisme et le Patriarcat!

Cette année, pour la première fois, FDO s’est joint au Collectif 8 mars, composé de tous les principaux syndicats et de la Fédération des femmes du Québec – des milliers de femmes à travers la province. FDO a été présent lors des actions du Collectif 8 mars et les rencontres avec les politicien.e.s, à qui on a présenté les revendications des femmes du Québec. La manifestation a été publicisé largement parmi les membres du Collectif 8 mars.

Se sont joints également à la manifestation un contingent des étudiantes de la CUTE qui a marché depuis sa propre manifestation plus tôt dans la journée, pour nous joindre.

Travailleuses, personnes migrantes, étudiant.e.s, sont venues pour exprimer leur ras-le-bol des politiques sexistes, du racisme et de l’appauvrissement des femmes et des familles; les étudiant.e.s sont venus pour protester contre les stages non-payés dans les professions traditionnellement féminines; on a réclamé le 15$ salaire minimum maintenant! Et on a célébré le mouvement grandissant des femmes car l’union fait notre force!

Surtout, on est venues pour crier haut et fort que c’est le système capitaliste et le patriarcat qu’il faut abattre car ils sont à la racine de l’oppression des femmes.

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Jasmin de la Calzada et Marie-Claude Manga, portes paroles de FDO, ont reconnu que nous étions sur territoire autochtone non-cédé et ont remercié la nation Mohawk de nous y accueillir; elles ont également reconnu la signification de l’endroit du rassemblement, la Place du 6 décembre, site commémoratif des jeunes femmes assassinées durant la tuerie à l’École Polytechnique de Montréal en 1989

Jasmin et Marie-Claude ont rendu hommage à des femmes qui nous inspirent, décédées dans la dernière année : Abby Lippman, professeure et militante, membre de FDO, Pet Cleto, journaliste et militante de Gabriela (Ontario) décédé à Toronto, originaire des Philippines, Asma Jahangir, avocate et militante des droits, connu dans tout le Pakistan et l’Asie du sud et dans le monde pour son engagement du côté des plus opprimés.

Elles ont rappelé l’adolescente autochtone Tina Fontaine, assassinée en 2014, dernière parmi les milliers de femmes et de filles autochtones disparues au Canada, en toute impunité.

Elles ont aussi salué la mémoire des 41 jeunes filles décédées une année auparavant dans l’incendie du refuge pour jeunes, Hogar Seguro de Asunción, dans la ville de Guatemala.

On a observé une minute de silence à la mémoire de toutes ces femmes.

Après une mise-en situation par Jasmin et Marie-Claude (voir le communiqué ici-bas), Leah Woolner et Claire Pageau-Lussier ont pris la relève. Elles ont noté qu’en tant que féministes luttant pour un monde meilleur, au Canada nous vouons notre solidarité et notre alliance aux femmes autochtones et leurs communautés dans la lutte contre les siècles de colonialisme, de génocide et de racisme, et que nous reconnaissons leur rôle prédominant dans cette lutte.

Les animatrices ont ensuite appelé les intervenantes à tour de rôle:

Gabrielle Bouchard, présidente de la Fédération des femmes du Québec et porte-parole du Collectif 8 mars, représentant 700,000 femmes, a salué la belle diversité des femmes présentes.

 Khouala Zoghlami de l’Association des femmes musulmanes a parlé de l’importance d’opposer le racisme et les sentiments anti-islamiques.

Des élocutions de femmes provenant des zones de guerre dans le monde ont suivi.

Zahia El-Masri, femme palestinienne née dans un camp de réfugiés au Liban a parlé au nom de la campagne pour le Boycott, Divestissement et Sanctions (BDO) contre l’apartheid israélien; Asli Ozturk de l’Association des femmes kurdes de Montréal, a évoqué le courage des femmes kurdes dans la lutte pour la survie et la libération de leur peuple et de l’établissement d’un état fondé sur l’égalité des sexes;

Dorian Desjardins-Leclerc de l’équipe nationale de l’Association pour la solidarité syndicale-étudiante (ASSÉ) a parlé des agressions sexuelles dans le milieu étudiant et Amélie Nguyen du Centre internationale de solidarité ouvrière (CISO), a parlé de la campagne en faveur de la loi 189 de OIT pour protéger les conditions de vie et de travail des travailleuses domestiques.

Béa Di Vinci, une rappeuse américano-philippine, a récité un slam pour dénoncer la violence systémique contre les femmes et filles autochtones au Canada.

Les animatrices Jennie-Laure Sully et Béa Di Vinci ont ensuite commencé à scander les slogans de la marche :

« Dans la rue, tant qu’il le faudra, contre le capitalisme et le patriarcat! »

Et la fanfare de l’Ensemble insurrection chaotique, a donné le coup d’envoi à la marche.

Sous la neige dans un des quartiers les plus multi-ethnique de Montréal, accompagné de la marionnette géante fabriqué par le Bloc d’Artistes on a marché en scandant dans différentes langues des slogans qui reflétaient nos demandes et notre vision du monde:

« Assez bonnes pour travailler, Assez bonnes pour rester! »

«Makibaka Huwag Matakot! En philippin – Luttons, sans peur!»

«Viva Viva Palestina!»

«Tokolonga, E Tokologna!»

«Alerta que camina  La Lucha feminista   Por América latina!»

La manifestation s’est terminée devant le Centre des Travailleuses et travailleurs immigrants (CTI) ou on a relâché de la fenêtre, une bannière fabriquée spécialement par le CTI pour l’occasion du 8 mars. Après des petites annonces pour dénoncer l’arrestation des femmes à Tehran, manifestant contre le port du voile obligatoire, et pour saluer le lancement par les femmes à Kurdistan d’une chaîne de télévision des femmes, Jin TV, les animatrices ont invité toutes et tous à se rassembler dans un an pour le 8 mars 2019!

In 2018, for the Seventeenth Year, in Montreal

 8th March International Women’s Day Demonstration organized by Women of Diverse Origins

Hundreds of women and their allies gathered together, despite falling snow on Thursday evening March 8th in response to the call by Women of Diverse Origins: Women Rise! Unite our Forces! Smash Patriarchy and Capitalism!

There was added significance this year, as for the first time, this year, WDO joined the 8th March Collective that includes all the major unions and the Quebec Women’s Federation – thousands of women throughout Quebec.  And WDO was present in 8th March Collective actions and meetings with politicians who were presented with demands from women of Quebec.   The demonstration was also promoted widely throughout the membership of the 8th March Collective.

Numbers in the demonstration were bolstered by a large contingent of students from CUTE who marched up from their earlier demonstration to join us.

Women  — workers, migrants, students, came out because they are fed up with sexual harassment and sexist policies, racism and the impoverishment of women and families; students came to protest against  unpaid internships in professions traditionally gendered female;  we demanded the $ 15 minimum wage now! And we celebrated the growing women’s movement because unity is our strength!

 

Above all, we came to shout out that the capitalist system and patriarchy must be defeated because they are at the root of women’s oppression.

Jasmin de la Calzada and Marie-Claude Manga, spokespersons for WDO, acknowledged that we are  on unceded Indigenous  territory and thanked the Mohawk Nation for permitted us to live on their lands;  they also recognized the significance of the gathering place, Place du 6 décembre, memorial site of the young women murdered   in the massacre at École Polytechnique de Montréal in 1989.

Jasmin and Marie-Claude paid homage to some of the inspiring women among us who died in the past year: Abby Lippman, professor and activist, member of WDO, Pet Cleto, journalist and activist from Gabriela (Ontario) deceased in Toronto, originally from the Philippines, Asma Jahangir, a lawyer and human rights activist, known throughout Pakistan and South Asia and around the world for her commitment to the most oppressed.

The facilitators recalled lack of justice for I Indigenous teenager Tina Fontaine, murdered in 2014, the most recent of thousands of missing I Indigenous women and girls in Canada, disappeared with impunity.

They also paid tribute to the memory of the 41 girls who died a year earlier in the fire of the youth shelter, Hogar Seguro de Asunción, in Guatemala City.

A minute of silence was observed in memory of all these women.

After a presentation by Jasmin and Marie-Claude (see the press release below), Leah Woolner and Claire Pageau-Lussier took over.  They noted, that as feminists in struggle to make a better world, in Canada we pledge our solidarity and allyship with Indigenous women and their communities, in their struggles against centuries of colonialism, genocide and racism and we take leadership from them in this.  They then called   up the speakers in turn:

Gabrielle Bouchard, President of the Quebec Women’s Federation, and spokesperson for the March 8 Collective, representing 700,000 women, praised the beautiful diversity of the women present.

Khouala Zoghlami of the Muslim Women’s Association spoke about the importance of opposing racism and anti-Islamic sentiments.

Women from war zones around the world spoke in turn. Zahia El-Masri, a Palestinian woman born in a refugee camp in Lebanon, spoke on behalf of the campaign for Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) against Israeli apartheid; Asli Ozturk of the Kurdish Women’s Association of Montreal, spoke of the courage of Kurdish women in the struggle for the survival and liberation of their people and for setting up a state with gender equality.

Dorian Desjardins-Leclerc of the national team of the Association for union-student solidarity (ASSÉ) spoke about sexual assault in the student community and Amélie Nguyen of the International Center for Workers’ Solidarity (CISO), spoke about the campaign for ILO law 189 to protect the living and working conditions of domestic workers.

Béa Di Vinci, a Filipino-American rapper, performed a spoken word piece denouncing the systemic violence against aboriginal women and girls in Canada.

Animators Jennie-Laure Sully and Bea Di Vinci then began to chant slogans as we took the streets:

“In the street, as long as it takes, to oust capitalism and patriarchy!”

And the marching band Chaotic Insurrection Ensemble, kicked off the march.

Under the snow in one of Montreal’s most multi-ethnic neighborhoods, accompanied by a giant puppet made by Bloc Artistes, we marched and chanted in several languages, slogans that articulated our demands and our worldview:

“Good enough to work, good enough to stay!”

“Makibaka Huwag Matakot! (In Filipino) – Fight, Don’t be afraid!”

“Viva Viva Palestina!”

“Tokolonga, E Tokologna!”

“Alerte que camina    La Lucha feminista   Por America latina!”

The demonstration ended at the Immigrant Workers’ Centre (IWC) where we were all welcomed with a banner drop – specially made by the IWC for 8th March 2018. After brief announcements to denounce the arrest of women in Tehran demonstrating against mandatory veil, and to congratulate the women of Kurdistan for the launch of their women’s TV network Jin TV, everyone was invited to assemble again on 8th March 2019!

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